Les cadres du PRAPS-2 à l’école du suivi environnemental et social à Lomé
Un atelier de renforcement des capacités des cadres du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel phase 2 (PRAPS-2) sur les bonnes pratiques de suivi et de réception environnementale et sociale s’est ouvert ce lundi 23 juin à Lomé, capitale du Togo. Initiée par le CILSS à travers le PRAPS-2, cette rencontre de quatre jours vise à doter les participants des outils nécessaires pour une mise en œuvre efficace et durable des activités du projet, tout en mettant l’accent sur le suivi et la réception environnementale et sociale (E&S) des infrastructures.
Cet atelier, qui rassemble des acteurs clés impliqués dans le suivi E&S, se donne pour mission de clarifier et d’approfondir les notions de surveillance, d’inspection et d’audit dans le contexte environnemental et social. Les participants auront l’opportunité d’échanger sur les objectifs fondamentaux de ces processus, tout en découvrant leurs rôles et responsabilités respectifs.
M. Abalo Bala Kindi, expert sauvegarde environnementale et sociale au PRAPS-2, a, au nom de la coordonnatrice régionale du PRAPS-2, exhorté les participants à des échanges fructueux pour aller au-delà des discours et à instaurer des pratiques concrètes pour un avenir durable.
A l’issue des travaux, les participants mettront à la disposition du CILSS une boîte à outils incluant un modèle de guide de suivi E&S, une fiche harmonisée de réception des travaux, ainsi qu’un cadre pour les rapports de suivi.

Approche participative pour une meilleure appropriation
Pour l’atteinte de résultats tangibles, l’atelier adopte une approche participative, intégrant des sessions de brainstorming et des échanges d’expériences vécues. Cette dynamique est conçue pour enrichir les connaissances des participants et favoriser une meilleure intégration des enjeux de genre et des violences basées sur le genre (VBG) dans les processus de suivi et de réception. En impliquant concrètement les acteurs clés dans ces discussions, le PRAPS-2 s’assure qu’ils disposent des compétences requises pour tenir compte des réalités du terrain.
En améliorant les pratiques de suivi et de réception E&S, le projet vise non seulement à garantir la conformité des infrastructures avec les normes environnementales et sociales, mais aussi à promouvoir un développement durable et inclusif. Les résultats de ces travaux seront cruciaux non seulement pour le PRAPS-2, mais également pour l’écosystème pastoral de la région, qui dépend de la protection de son environnement.
Les résultats de cet atelier pourraient bien influencer toute la région du Sahel, rendant la gestion des ressources naturelles plus résiliente face aux défis socio-environnementaux contemporains.
Des avantages potentiels
En choisissant de renforcer les capacités de ses cadres sur les bonnes pratiques de suivi et de réception environnementale et sociale des infrastructures, le PRAPS-2 a fait le choix de respecter les obligations légales mais aussi d’assurer un développement harmonieux, durable et responsable de tout projet infrastructural ou de construction.
Le respect des réglementations est mis en avant pour d’assurer la conformité aux lois et normes environnementales et sociales en vigueur, évitant ainsi des sanctions ou des amendes pour les entreprises chargées de l’exécution des chantiers. Ce respect induira la réduction de l’impact environnemental qui va minimiser les effets négatifs sur l’écosystème, la biodiversité, et les ressources locales, contribuant à la durabilité du projet.
Un autre avantage de ce choix, c’est d’améliorer la responsabilité sociale tout en favorisant la relation avec les communautés locales et les parties prenantes, renforçant la confiance et l’acceptabilité sociale du chantier. Cela va permettre une gestion proactive des risques en facilitant la détection précoce des problématiques sociales ou environnementales pour ensuite les corriger de façon rapide et efficace.
Par ailleurs, la mise en œuvre des bonnes pratiques va optimiser les coûts et renforcer la durabilité du projet en intégrant des pratiques responsables dès le départ et le respect des parties prenantes. Ainsi, les droits des populations affectées seront respectés, évitant des conflits ou litiges potentiels.
Pour information, le PRAPS-2 constitue l’une des concrétisations majeures de la Déclaration de Nouakchott de 2013, visant à valoriser les systèmes pastoraux et agropastoraux au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Il a été lancé en janvier 2022 pour une durée de six ans. Il est mis en œuvre dans six pays que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
La présente rencontre régionale s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 5 : coordination du projet, renforcement institutionnel, prévention et réponse aux crises.
Anderson AKUE