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Près de 200 jeunes gambiens issus d’institutions d’enseignement supérieurs (universités, instituts polytechniques, écoles professionnelles, etc.), d’associations et d’organisations de jeunes ont participé à la 17ème journée portes ouvertes (JPO) du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment de capitaux (GIABA) le 5 novembre dernier à Banjul en Gambie. Cette rencontre vise à engager un dialogue élargi avec la jeunesse gambienne dans sa diversité. Cela dans la perspective d’une plus grande prise de conscience sur la nécessité de mener de façon inclusive le combat contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Une vue d’ensemble sur les enjeux du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme, les initiatives régionales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), en particulier le mandat du GIABA et le rôle des jeunes dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ont été abordé avec les jeunes dans une atmosphère interactive.
Les Perspectives de la population mondiale 2019 prévoient que l’Afrique subsaharienne représentera la majeure partie de la croissance de la population mondiale au cours des prochaines décennies. Cette transition démographique d’une telle ampleur présente des opportunités et d’immenses défis pour l’Afrique de l’Ouest.
Parmi ceux-ci, figurent le chômage et la pauvreté endémique de sa population majoritairement jeune. « C’est généralement dans ce réservoir de ressources humaines vulnérables que les réseaux criminels puisent. Les jeunes sont souvent sujets/victimes et/ou auteurs d’un certain nombre d’infractions préalables au blanchiment d’argent telles que la prostitution, le trafic de drogue, les enlèvements et la piraterie », s’inquiète l’équipe du GIABA conduite par Timothy Melaye, responsable du centre d’information du GIABA à Lagos.
Selon lui, les jeunes sont les leaders de demain, le renforcement de leurs capacités et leur autonomisation à assumer des responsabilités aujourd’hui et demain exigent des efforts concertés visant à améliorer leur compréhension des effets néfastes de la criminalité nationale et transnationale organisée.
Une alliance des jeunes bien organisés et fortement sensibilisés sur les dispositifs de la LBC/FT est mise en place et devra permettre aux jeunes d’avoir une bonne compréhension du mandat du GIABA et de son rôle dans la mise en œuvre des normes du GAFI d’une part et d’autre part être des ambassadeurs de la LBC/FT dans leurs différents milieux.
Pour rappel, le GIABA est établi en 2000 par la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao. Elle est chargée du renforcement des capacités des Etats membres dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la région.
