8ème session de la Conférence annuelle de l’Union africaine et des Nations Unies sur le Sahel : Vers une synergie renforcée pour la sécurité et le développement
Les défis du Sahel restent parmi les plus pressants de notre époque, exacerbés par des crises sécuritaires, des désastres environnementaux et des inégalités socio-économiques croissantes. La 8ème session de la Conférence annuelle de l’Union africaine et des Nations Unies, qui s’est tenue ce mardi 22 octobre, a offert une plateforme cruciale pour aborder ces problématiques à travers le rapport du Groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement dans la région.
Le Président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu TOURAY, a participé à cette conférence annuelle aux côtés du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres et le président de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat. Ainsi que l’ancien président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou.
Occasion pour le président du Groupe, Mahamadou Issoufou de mettre en lumière le rapport avec un focus sur la nécessité d’une approche holistique intégrant la sécurité, le développement économique, et la justice sociale. Les experts ont souligné que la seule lutte armée contre les groupes extrémistes ne serait pas suffisante pour assurer une paix durable. En effet, des initiatives innovantes en matière de développement doivent être mises en œuvre simultanément pour adresser les causes profondes de l’instabilité.
Le Président Omar Alieu TOURAY a souligné que certaines des recommandations du rapport sont alignées sur les objectifs stratégiques 4 x 4 de la Commission de la CEDEAO. Ainsi, le panel devrait envisager de renforcer la capacité institutionnelle et la coordination entre les institutions régionales existantes, en particulier l’Union africaine et les communautés économiques régionales.
La conférence a recommandé que 18 pays africains soient considérés comme faisant partie de la configuration Sahel notamment 13 pays de la CEDEAO, 03 pays du Maghreb et 02 pays de l’Afrique centrale, avec un accent sur la gouvernance, la sécurité, la situation socio-économique, la mobilisation des ressources et les partenariats.
La Conférence a appelé à de nouvelles consultations pour examiner en profondeur le rapport
Dialogue entre les Partenaires
Le dialogue entre dirigeants africains et représentants des Nations Unies a souligné l’importance d’une coopération renforcée. Des partenaires internationaux ont été appelés à soutenir les efforts régionaux à travers des financements adéquats et des initiatives de développement adaptées aux besoins locaux. Le rapport a également recommandé que la communauté internationale s’engage à respecter les priorités formulées par les États sahéliens eux-mêmes, afin d’assurer un ancrage durable des politiques proposées.
Enjeux Environnementaux
La question environnementale a également été au cœur des débats. La désertification et le changement climatique pèsent lourdement sur les ressources naturelles, exacerbant ainsi les tensions socio-économiques. La Conférence a mis en avant l’importance d’initiatives de transition écologique comme outil de résilience. Les projets de reforestation, la gestion durable des terres et l’accès à l’eau doivent être des priorités pour accompagner les efforts sécuritaires.
Rôle des Jeunes et des Femmes
Un autre éclairage essentiel du rapport a été le rôle clé des jeunes et des femmes dans le développement durable du Sahel. Des recommandations ont été faites pour renforcer leur participation dans les processus décisionnels et les initiatives communautaires. Investir dans l’éducation et l’autonomisation de ces groupes pourrait contribuer non seulement à la stabilisation de la région, mais également à son essor économique, en créant des opportunités et en réduisant la marginalisation.
La 8ème session de la Conférence annuelle de l’Union africaine et des Nations Unies a posé les jalons d’une nouvelle histoire pour le Sahel. Le rapport du Groupe indépendant de haut niveau a présenté une feuille de route ambitieuse mais réalisable. L’avenir de cette région dépendra de l’engagement collectif de toutes les parties prenantes à adopter une approche intégrée et durable face aux défis complexes qu’elle rencontre. Le temps de l’action est venu ; Le Sahel attend des solutions concrètes pour un avenir meilleur.