- Advertisement -
Le travail des professionnels de sexe (PS) encore appelés travailleurs de sexe (TS) comporte de hauts risques liés à sa pratique mais aussi à des fréquentations des clients de toute sorte. La descente dans les milieux où travaillent les PS par les Forces de défense et de sécurité (FDS) est courant à cause des personnes aimant fréquenter ces milieux, favorables pour se dissimiler.
Le travail des PS n’étant pas interdit au Togo, comment doit-il s’exercer sans que les personnes qui s’y adonnent ne soient l’objet de violence de la part des FDS ? Comment réglementer ce secteur d’activité en prenant en compte les normes sociales dans lesquelles évoluent ses pratiquants ? Ces interrogations préoccupent l’Association des femmes amazones zen (AFAZ) qui a convié une vingtaine de responsables de la police ainsi que de la gendarmerie à réfléchir sur le sujet les 8 et 9 octobre dernier à Lomé.
Dans une approche déconcertée et conviviale, les FDS présents à cet atelier ont dans un premier temps accueilli les informations avec beaucoup d’interrogations et de curiosité à travers des témoignages et échanges de TS suffisamment à l’aise face à eux avant de se rendre à l’évidence des difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur travail. Puisque pour la plupart du temps, il est dénié au PS des droits tels que le droit à l’intégrité physique ; le droit à un environnement saint et protecteur ; le droit à une protection spéciale contre toute sorte de violence et d’agression ; le droit d’être soigné, d’être protégé des maladies.
Les textes et lois en vigueur au Togo accordent des droits primaires à tout individu dont les PS. Pourquoi ne pas règlementer ce secteur comme c’est le cas dans certains pays africains à l’instar de la Tunisie ?
Pour un des responsables de la police présent, cette rencontre est une initiative louable parce qu’elle permet un cadre d’échanges et de partage d’informations pour mieux se comprendre. Et de poursuivre que de telles rencontres vont permettre à ce que les choses s’améliorent et élargissent le champ de compréhension des FDS mais aussi de la population.
Cette activité d’échanges est financièrement soutenue par Urgent action fund, un fonds qui soutient les mouvements féministes face à des menaces critiques, ou pour mener des plaidoyers imprévus.
D’autres rencontres d’échangent sont envisagées par les responsables d’AFAZ afin de sensibiliser les FDS mais aussi de poursuivre la formation de leurs membres sur les bonnes pratiques d’une co existence pacifique.
