Perspective et Enjeux d'Afrique

CEDEAO : Top départ de la première assemblée générale des acteurs du riz

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Le directeur en charge de l’Agriculture du Nigeria, Abdullahi Abubakar, a procédé à l’ouverture officielle des travaux de la première assemblée générale annuelle de l’Observatoire du riz de la Cedeao (ERO) ce mardi 21 mai à Abuja en présence des principales parties prenantes de la chaîne de valeur du riz de l’espace communautaire, des partenaires au développement et des représentants de la commission de la Cedeao. Placéee sous le thème « aligner les objectifs et tracer une feuille de route pour accélérer la croissance d’un secteur rizicole compétitif en Afrique de l’Ouest », cette rencontre régionale de concertation permettra non seulement d’élaborer des stratégies pour accélérer la croissance de la filière riz mais aussi à mettre en place un réseau régional des principaux acteurs.

Le riz est présent dans l’alimentation des consommateurs de la sous-région et se positionne comme une denrée de préférence sauf que la production régionale répond seulement à  60 % de la demande croissante et des préférences de la région. Il urge de combler le déficit pour satisfaire aux besoins de consommation des passionnés du riz.

M. Aubakar a, au nom du ministre fédéral du Nigeria en charge de l’Agriculture et du Développement rural, salué l’initiative de la CEDEAO avec la création de l’ERO dont l’objectif est de créer un secteur du riz compétitif en Afrique de l’Ouest afin de répondre à la demande locale, améliorer les moyens de subsistance et contribuer au développement économique de la région.

Selon Dr Alain Sy Traoré, président du conseil d’administration de l’ERO, représentant la Commissaire aux Affaires Economiques et à l’Agriculture de la Commission de la CEDEAO, les défis qui se posent à la filière riz constituent des obstacles à sa croissance et à sa compétitivité tels qu’une faible productivité, un accès limité aux marchés, une coordination/harmonisation inefficace du secteur, une infrastructure inadéquate et la vulnérabilité aux changements climatiques

« Pour résoudre ces problèmes, il est nécessaire de rassembler les partenaires de l’ERO qui sont des acteurs du secteur du riz en Afrique de l’Ouest, d’aligner les stratégies et de tracer une feuille de route pour accélérer la croissance du secteur. Cela comprend l’amélioration des cadres politiques, la promotion de pratiques agricoles durables, la mise en évidence de l’intervention des différents gouvernements, donateurs et partenaires au développement, l’amélioration de l’accès aux marchés, la promotion de la recherche et du développement, et renforcer l’intégration de la chaîne de valeur grâce aux recommandations qui seront présentées dans le cadre des engagements. », a-t-il expliqué.  

Il s’est réjoui de la forte participation des Etats membres de la CEDEAO et des partenaires dont la fondation Bill & Melinda Gates, AfricaRice, la Coopération allemande – GIZ, la Banque Africaine de Développement (AfDB), la Banque Islamique de Développement, le FCDO, l’AGRA, le Japon à travers l’Agence ICA/CARD, la Banque mondiale ainsi que d’autres partenaires stratégiques.

En rappel, l’assemblée générale de l’ERO représente une étape importante dans les efforts visant à améliorer la production, la distribution et la sécurité alimentaire du riz en Afrique de l’Ouest. Elle réunit les principales parties prenantes de la chaîne de valeur du riz, à savoir les organisations paysannes, les transformateurs et les usiniers, les négociants et les distributeurs, les fournisseurs d’intrants, les instituts de recherche, les agences gouvernementales et les ministères, les organisations de développement et les ONG, les institutions financières, les sections nationales de l’ORCE et les membres des groupes de travail sur le riz des États membres de la CEDEAO.

Anderson AKUE

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