Des journalistes de l’espace CEDEAO à l’école de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme
Abuja, la capitale du Nigeria accueille depuis ce mercredi 2 août une rencontre régionale des professionnels des médias de la CEDEAO sur le journalisme d’investigation axé sur les crimes économiques et financiers. Cette rencontre, initiée par le groupe intergouvernemental d’action sur le blanchiment d’argent en Afrique de ‘l’Ouest (GIABA) vise non seulement à renforcer les capacités de ces acteurs sur les questions de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme mais aussi à produire des contenus pour sensibiliser l’opinion publique et faciliter les prises de décisions à travers la mise en place des politiques réglementaires.
Pendant les trois jours de l’atelier, des communications et travaux de groupe permettront aux professionnels des médias de comprendre entre autres le rôle, le mandat et la mission du GIABA ; les normes internationales de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ; le cadre théorique du journalisme d’investigation ; la compréhension du cadre d’évaluation nationale des risques de BCFT ; l’utilisation des outils de TIC dans le journalisme d’investigation ; l’éthique dans le journalisme d’investigation ; le traitement des sources dans le journalisme d’investigation ; l’utilisation de terminologies de la LBC/FT ; la mise en réseau.
Le directeur de la cellule de renseignement financier du Nigeria, El Hadj Mohamed a rappelé l’importance des médias dans la diffusion de l’information sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Il n’a pas manqué d’expliquer que le BCFT fragilise l’économie de la région et facilite la corruption.
Selon lui, il est important d’établir un partenariat avec les médias pour s’assurer que les messages contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme soient suffisamment diffusés pour sensibiliser les populations contre ce fléau.
Pour le directeur général du GIABA, Edwin W. Harris Jr., le contexte sécuritaire et sanitaire dans la sous-région ouest-africaine ne facilite pas les efforts de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. C’est pour cela il est nécessaire de prévenir ces fléaux par l’éducation et la sensibilisation.
Pour relever ce défi, il faudrait construire une alliance forte avec les médias car ils sont les gardiens de la conscience publique, a souligné M Edwin. Il a exhorté les participants à travailler en synergie pour être plus efficace dans l’action.
Le DG du GIABA n’a pas manqué de faire la genèse de son institution en précisant qu’elle a contribué à la mise en place d’un réseau de journalistes en 2009 pour le partage d’informations et la dénonciation des cas de BCFT.
Notons que cette session a coïncidé avec le premier anniversaire de M Edwin à la tête du GIABA.
Anderson AKUE