Au moment où l’on s’apprête à rentrer dans la saison agricole 2023-2024, les producteurs s’interrogent encore sur la disponibilité d’engrais, « comme autrefois subventionnés » par les gouvernements. La dernière saison a été mal vécue au Togo comme ailleurs sur le continent, par plus d’un producteur agricole qui n’avaient jamais connu une flambée générale des prix des engrais, due au conflit russo-ukrainien. Que leur réserve la nouvelle saison ?
La sécurité alimentaire, notamment en Afrique, dépend largement du retour des engrais des plus grands fournisseurs mondiaux. Le problème reste cependant en suspens, dès lors que la guerre entre la Russie et l’Ukraine perdure. Des restrictions continuent d’entraver l’exportation d’engrais et de produits agricoles russes sur les marchés mondiaux. Plusieurs obstacles sont encore d’actualité.
Des interrogations persistent sur les exportations russes des engrais, malgré les livraisons à minima qui ont eu lieu dans de rares pays africains et européens. Pour Sviridov, expert du Centre d’études de l’Afrique à la Higher School of Economics (HSE) de Moscou, « le vrai problème provient du fait des sanctions ciblées contre les propriétaires des principales sociétés russes qui exportent des engrais, à savoir, Ulrachem, EuroChem et Rusagro. Les sociétés logistiques occidentales ne travaillent plus avec elles », indique l’expert russe.