Réunis à Lomé du 10 au 12 octobre, les acteurs et partenaires du Projet Régional de Dialogue et d’Investissement pour le Pastoralisme et la Transhumance au Sahel et dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest (PREDIP) ont dressé l’état de mise en œuvre des recommandations de la 6ème réunion du comité technique du projet (CTP) tenue en mars dernier à Abidjan.
Occasion de faire la situation des leçons apprises et les acquis majeurs à capitaliser dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 2
Avec un taux d’exécution d’environ 60%, la composante 2 du PREDIP a contribué à renforcer le dialogue entre les parties prenantes de la transhumance dans les Etats bénéficiaires du projet. La rencontre de Lomé a permis de faire un zoom sur des actions concrètes réalisées durant le premier semestre de 2022.
Il s’agit surtout des actions de sensibilisation, la traduction de message en langues locales sur la divagation des animaux dans les pays d’accueil, et sur les feux de brousse à l’endroit de près de 10.000 acteurs. Un processus a été déclenché pour permettre au Ghana Cattle Ranching Committe de se muter en comité national de transhumance (CNT). Des cadres de concertation ont été mis en place entre autres des comités provinciaux de transhumances qui ne sont que des démembrements des CNT. Ceux du Burkina Faso ont enregistré un succès.
Le chapelet des réalisations effectuées a séduit les participants à cette rencontre cependant, ils ont regretté la suspension de la transhumance au Bénin et au Togo.
« Nous allons continuer non seulement à travailler pour réduire les risques de conflit mais aussi par animer ces cadres en dépit des difficultés rencontrées sur le terrain », a expliqué Mme Tipoco Brigitte Ouédraogo (photo), coordonnatrice CARE / PRODIATA en rappelant la participation de la C2. à la semaine du pastoralisme à Maradi (Niger) couplée à la formation d’une trentaine de journalistes.
Le PRODIATA a travaillé plus pour réduire les risques de conflits entre éleveurs et agriculteurs. L’élaboration de plan d’actions issu des cadres de concertation transfrontalière et partagée. Malheureusement, ces plans d’actions n’ont pu être mis en œuvre pour défaut de ressources financières.
Mme Ouédraogo exhorte les pays d’accueil à assouplir les décisions prises en vue de faciliter la transhumance transfrontalière quand on sait que les marchés à bétail contribuent au développement de l’économie locale. Pour elle ; il y a nécessité de renforcer la concertation entre pays de départ et pays côtiers pour mieux coordonner la transhumance transfrontalière et arriver à moins de conflits possible.
Relever les défis restants
Le déroulement des stratégies et activités inscrites à l’agenda du PRODIATA ayant connu des perturbations liées au contexte sanitaire mondial (Covid 19) et sécuritaire (terrorisme, insécurité civile, etc) dans des pays membres du CILSS y compris ceux de l’espace PREDIP, l’urgence d’une prolongation de l’échéance s’impose pour relever les défis restants. Cette rallonge a été abordée au cours de ce 7ème CTP.
Ainsi, en termes de perspectives pour le reste de l’année, il s’agira d’assurer l’extension la fonctionnalité des plateformes d’innovation et des relais de veille communautaires pour une meilleure appropriation des différents mécanismes mis en place (comme le dispositif d’assistance juridique) ; l’ancrage institutionnel des structures créées spécialement le Ghana Cattle Ranching Committe pour permettre leur pérennisation ; le renforcement des cadres de concertation à travers des renforcements de capacités des acteurs clés sur la défense des droits des éleveurs dans les pays d’accueil.
Mme Ouédraogo a précisé la conception d’un manuel sur le processus du dialogue qui est actuellement en cours citoyenneté en milieu pastoral.
Les participants ont formulé des recommandations à la C3 pour la suite du processus, celles de i) conduire des sondages pour permettre d’apprécier la fonctionnalité de toutes les structures (Plateformes d’innovations, relais de veille communautaires) créées et le dispositif d’assistance juridique mis en place ; et ii) réfléchir sur leur encrage institutionnel.
Rappelons que la mission du PRODIATA c’est de faciliter le dialogue entre les acteurs pour une transhumance apaisée dans les huits pays couverts par le PREDIP.
Andy
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